CA PLANE POUR MOI, CA PLANE POUR MOI, LALALALA…  ♩ ♫ ♬

Telle pourrait être la chanson fredonnée par les Maldives depuis le 1^er Novembre dernier, lors de l’arrivée du nouveau vol direct d’Air France.

Un géant venu du ciel s’est posé à Malé : le vol AF222 déposera aux Maldives 312 passagers, 2 fois par semaine, jusqu’au 29 avril 2018. Soit une capacité total maximale de 16 224 sièges !

Une véritable bouffée d’air frais pour cette destination insulaire de l’Océan Indien pour qui l’accessibilité aérienne est un enjeu crucial.

Mais au-delà de la simple solution « technique », l’ouverture de cette ligne directe est de bon augure pour les Maldives en de nombreux points :

La seule compagnie régulière opérant en direct depuis l’Europe !

Depuis la suspension des vols de Sri Lankan Airlines au départ de Paris en 2016, les Maldives faisaient grise mine, perdant l’une de ses meilleures connexions depuis le marché français.

Et si les compagnies du golfe ont pu gagner des parts de marchés (Emirates, Etihad, Qatar Airways, Oman Air), il n’en reste pas moins qu’il y avait une carte à jouer en opérant un vol direct : Air France a relevé le défi !

Cet hiver, la compagnie française est la seule en Europe à desservir les Maldives en direct : ni le Royaume-Uni, ni l’Allemagne (pourtant 2e  et 3e marchés émetteurs de touristes aux Maldives) ne disposent d’une telle connexion. L’Italie (4e marché émetteur) est un peu mieux lotie, avec un vol direct au départ de Milan opéré par la compagnie charter Neos, filiale du voyagiste Alpitours.

Cette meilleure déserte aérienne accompagne un secteur en pleine effervescence aux Maldives : à l’horizon 2023, la destination entend ouvrir 50 nouveaux resorts, augmentant considérablement sa capacité d’accueillir.

Ses projets hôteliers sont eux-même rendus possibles par une politique gouvernementale qui favorise le développement aérien dans l’archipel : actuellement limitée à une capacité de trafic de 1,5 millions de passagers par an, les travaux de réhabilitation des aéroports maldiviens permettront d’ici quelques années d’accueillir jusqu’à 7 millions de passagers.

Voilà sans doute de quoi motiver d’autres compagnies aériennes à desservir les Maldives.

Vol inaugural – Photo Ministère de l’Economie et du Commerce des Maldives

Un atout-charme pour l’image de la destination 

La notoriété d’Air France, et son image de marque, donne incontestablement du crédit aux destinations desservies : et les Maldives ne font pas exception à la règle.

Air France apporte une valeur ajoutée à la destination, qui vient contrebalancer les aprioris négatifs encore véhiculés par certains médias et leaders d’opinions.

En ouvrant une ligne directe Paris – Malé, Air France envoi un signal fort au marché, en misant sur le potentiel touristique des Maldives. Un investissement que l’on imagine mûrement réfléchi par notre compagnie nationale et dont les effets économiques sur place se mesuraient déjà avant même le lancement du vol inaugural !

Un argument commercial pour les professionnels du tourisme

Fin septembre dernier, le nom d’Air France résonnait dans les allées de IFTM Top Resa aux abords du stand des Maldives.

Cette euphorie collective, partagée par l’ensemble des tour-opérateurs vendant la destination, a été amorcée dés le début de l’été à l’annonce du futur vol Air France.

Destination « soleil d’hiver » par excellence, hors de question pour les leaders du marché de rater le coche pour la saison 2017/2018.

De nombreuses initiatives commerciales ont été menées depuis plusieurs mois avant l’ouverture du vol (Kuoni, Jet Tours, Turquoise TO; Lux Resorts; Solea…). Citons-en quelques-unes: brochure spéciale Maldives, offres promotionnelles clients et agents de voyages, challenge des ventes, campagne publicitaire en aéroport, éductours, etc…

La destination en ressent déjà les effets avec un nombre de visiteurs français en hausse de +25% en juillet (vs juillet 2016) et + 16% en août (vs août 2016).

Pour conclure: au-delà des vols directs…

La composante aérienne prend donc de plus en plus de poids dans les stratégies de développement touristique.

La « simple solution » de transport laisse désormais place à une expérience à part entière, extrêmement stratégique, car elle est le point de départ de tout séjour.

Et si on a pu voir que l’annonce d’un vol direct pouvait créer bien des émules auprès des professionnels du tourisme, des institutionnels et des voyageurs, il existe en parallèle de nombreuses autres stratégies payantes menées par le secteur aérien et aéroportuaire :

• La frénésie des « stop-over programs » n’en finit plus : ainsi, le Qatar, Abu Dhabi ou Singapour capitalisent sur leur hub pour capter, et retenir sur leur territoire, une clientèle encore souvent de passage. Dubaï est en ce sens un exemple de réussite : le stop-over de quelques jours est désormais pleinement ancré dans l’esprit des voyageurs, qui spontanément en font la demande avant de poursuivre leurs vacances en Asie ou dans l’Océan Indien.
• Les low-costs long-courriers iront loin : WOW Air s’illustre dans ce domaine et multiplie les ouvertures de lignes en Amérique du Nord, étendant au passage non seulement son réseau, mais surtout sa notoriété ! Plus récemment, c’est l’annonce de la déserte de Tahiti par la compagnie French Blue (en mai 2018, via San Francisco) qui suscitait un grand intérêt. L’ouverture à la concurrence laisse présager une baisse des prix de l’aérien vers cet archipel français du bout du monde.
• Les aéroports futuristes, une destination dans la destination : Singapour et son aéroport Changi, en est le meilleur exemple. En 2017, il est de nouveau élu « meilleur aéroport au monde » pour la 5e année consécutive par les Skytrax World Airport Awards: piscine à ciel ouvert, jardin tropical et aux papillons, sentiers de randonnées, cascades intérieur de 40m de haut, salles de cinéma, massages gratuits, city-tour offert…

Changi Airport Group

Plus longue est l’escale, meilleure est l’expérience : un véritable dilemme pour les voyageurs qui ne jurent que par les vols directs ou les connexions express !